Les serpents sont des animaux extrêmement craintifs, ils ne mordent l'homme qu'en situation d’autodéfense . Les morsures de serpent venimeux sont rares en Suisse. Après une morsure de serpent, il est très important de garder son calme et de ne pas paniquer. Rendez-vous à l'hôpital le plus proche. Grâce aux soins médicaux actuels, les morsures de serpent sont bien traitables. lire ici
« Je me suis fait mordre par un serpent », 2ième partie
«S’agissait-il d’un serpent venimeux ?
A la vue d’un serpent ou d’une morsure de serpent, on se pose rapidement la question de savoir s’il s’agissait d’un serpent venimeux. Les traces de la morsure et le lieu de l'incident fournissent des informations importantes à ce sujet.
Signes distinctifs des serpents indigènes
En Suisse, il existe 2 espèces de serpent venimeux qui appartiennent toutes les deux à la famille des vipères : la vipère aspic (Vipera aspis) et la vipère péliade (Vipera berus). Tous les autres serpents présents dans la nature autochtone sont des couleuvres non venimeuses ou alors il ne s’agit même pas des vrais serpents, tel que l’orvet (une espèce de lézards) totalement inoffensif qui est souvent confondu avec des serpents. Comme les vipères indigènes, certaines couleuvres peuvent aussi mordre l’homme en situation d’autodéfense.
Le graphique ci-dessus montre quelques-unes des caractéristiques typiques permettant de distinguer les couleuvres non venimeuses des vipères européennes venimeuses: la forme de la tête, les yeux, les écailles, les dents respectivement les crochets venimeux et les traces de morsures.
Morsure de serpent caractéristique
Après une morsure de serpent, ce sont surtout les traces de morsure qui sont importantes à examiner en pratique, car après une morsure de serpent dont on a été témoin, la plaie est la seule chose qui reste initialement après la rencontre avec le serpent. Les serpents injectent leur venin par leurs crochets venimeux. Pour les deux espèces de vipères, ceux-ci laissent le plus souvent une plaie typique sous la forme de deux morsures sur la peau. Celles-ci sont petites, rondes, rougeâtres et espacées d'environ 1 cm (voire moins chez des jeunes serpents). Comme décrit dans la 1ière partie, il peut s'agir d'une morsure blanche ou sèche, relativement inoffensive ou alors il se développe des symptômes avec une rapidité et une intensité variables.
L’identification d'un serpent en fonction des autres signes distinctifs devrait surtout se limiter à l'examen de photos ou à l'observation dans le terrarium, le cas échéant. La technologie actuelle avec la fonction zoom des téléphones portables permet de photographier le serpent à une distance sécure et sans le déranger. Chasser un serpent (ne serait-ce que pour l'identifier), l’importuner ou même le tuer pour une photo est tout aussi inutile que déconseillé, cela est même dangereux et de tout façon interdit. Une visite médicale s’impose pour chaque morsure de serpent. Pour le traitement à l'hôpital d’ailleurs, il n'est pas nécessaire de savoir s'il s'agissait d'une vipère aspic ou d'une vipère péliade. Cela vaut également pour l’utilisation de l'antivenin (antidote), si cela s'avérait nécessaire.
Distribution des serpents venimeux indigènes
Une indication très importante pour savoir s'il s'agit d'un serpent venimeux ou non résulte de l'aire de distribution des serpents venimeux indigènes, de leur habitat naturel et de leur mode de vie.
Si quelqu'un se réveille à Zurich avec deux points rouges suspects à la jambe, distants d'un centimètre et qui démangent, il n'y avait très probablement pas de serpent venimeux dans la chambre ; pas non plus si on a vu la veille quelque chose ressemblant à un serpent dans l’étang de son jardin. Le Centre de coordination pour la protection des amphibiens et des reptiles de Suisse (karch) dispose de connaissances assez précises sur la distribution des serpents venimeux. Ceux-ci se trouvent surtout sur les versants ensoleillés du Jura et des Alpes. Selon Andreas Meyer, collaborateur scientifique d'info fauna auprès du karch, la zone de répartition des deux espèces de serpents venimeux est indiquée sur la carte ci-dessus de façon plutôt généreuse.
Une observation fortuite de l'un des deux serpents venimeux serait le plus probable dans ce mur de pierres lors d'une randonnée dans les Alpes - même si cela aussi resterait un événement rare.
Informations complémentaires
Centre de coordination pour la protection des amphibiens et reptiles de Suisse (karch) :
karch.ch ou www.infofauna.ch
Auprès du Centre de conseil pour la protection des amphibiens et des reptiles karch, vous trouverez des fiches descriptives des serpents venimeux indigènes, vipère aspic et vipère péliade entre autres, ainsi que de nombreuses informations complémentaires et des articles utiles, p.ex. « Un serpent dans le jardin - que faire ? » ou comment gérer sa phobie des serpents « Peur des serpents ? Pas moi ».
Vous avez des questions sur la présence et la distribution de serpents venimeux indigènes ou sur une éventuelle observation de serpent ?
Service conseil reptiles (karch)
e-mail: contact@infofauna.ch
téléphone : +41 32 560 31 10 (secrétariat 9 – 11.30h et 14 – 16h)
Juillet 2024